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Poésies

Est-il une épopée ?

 

Point d'orgue

Le fracas d'un mur

Éclats de béton

Plus de balles sifflantes

A brisé des chaînes

Temps d'ivresses et d'illusions

 

Un saxophoniste jouait

 

De cette mélodie

Avons nous su tirer les silences

Qui à cette victoire offrait sa respiration.

 

Très vieille maladie

Profonde et sourde pestilence

Aveugles certitudes faiblesse des nations

 

En bateleurs d'estrade éclaboussent le temps

Postillons de grands mots et petite vision

Haro sur l'ennemi silences malvenus

L'âpre complexité n'y trouve sa grammaire

Le verbe bafoué l'adjectif éculé

Quant à notre avenir ne sait donner son sens

 

Parfois quelque éclair

Le ciel s'illumine

Puis la nuit s'installe

Alors se pousse du col

En aventure hasardeuse

 

Que le balancier du temps retombe

Et notre terre se décompose

Ne faut-il préférer l'humus

Au délétère fumier

 

Qu'ainsi trouvent refuge

Les graines de la vie et osons

Patients et soigneux faire germer

Avec hardiesses le futur.

L'orage, sonnet

 

​Et sur la plage un jour, au soir sous un ciel sombre

Dans le sable pieds nus marchant illuminés

Quand la folie des dieux à nos âmes damnées

Nous prenait par la main pour l'auguste rencontre.

 

Lors un visage hideux se mit à ricaner

De sa bouche mimait les vents soufflant en trombe

Soulevant les rouleaux et vous mouettes sans nombre

Perciez de votre cri ce violent hyménée.

 

Se soulevaient les eaux le fracas et l'écume

Lors un lait de blancheur dans un grand bruit d'enclume

Ourlait tel un venin la gueule d'un dément.

 

Fascinés par l'éclair, abrutis de tonnerre

Les éléments en nous au final dégénèrent

En une absurde course aux cœur du firmament.

Rêve médiéval

 

​Quand penchée sur votre ouvrage,

Le front incliné et sage,

La lumière à vos doigts

Accroche mon émoi,

L'histoire subreptice s'invite,

Lors vous faites vivre une pépite.

 

De la robe tissée d'or

Sur fond pourpre tel trésor

Révélez la richesse,

Et ce n'est point détresse

Mais libre arbitre et votre esprit

À vos sens soumis ne s'est dépris.

 

Là votre persévérance

Y trouve son essence

Quand des couleurs jouez,

Rouges et bleus voués

Au plaisir de l'ouïe avec maîtrise

Mains agiles à l'orgue promises.

 

Sur la grande cheminée

Trône richement ornée

La dame à la licorne,

Et votre amour sans bornes

Quant à travers les vitraux lumière

En raies tremblantes semblent prière.

Poésie de circonstance

 

​Ne renonçant à aucune césure

Il est un chant issu des profondeurs

Qui ne soit larme ou névrotique pleur

Et je le jure porte fière allure.

 

Écoutez donc cette complainte

Va s'exhalant comme une plainte.

 

Le vent dans la lande imperceptible souffle

Une odeur suave et craque les pins

Mes pas dans le sable ont la chaleur du pain,

Lors enivrons-nous avant qu'il ne s'essouffle.

 

Écoutez donc cette complainte

Va s'exhalant comme une plainte.

 

Mais venus de l'ouest, de la vague océane

Sa persévérance a la moiteur du sel

Quand aucune voix n'a son cérémoniel,

Léger ou dantesque, il ouvre grand les vannes.

 

Écoutez donc cette complainte

Va s'exhalant comme une plainte.

 

Vent du nord, vent d'est contestez sa présence

Et c'est par bouffées, portrait échevelé,

Que gronde la colère d'étoiles constellées.

Ô la nuit grandiose, pleine lune, espérance.

 

Écoutez donc cette complainte

Va s'exhalant comme une plainte.

 

Les vents du sud sont souffles chantants

Pleins de chaleur, indicible bien-être,

Fière maison, ils ouvrent la fenêtre,

Pure raison, avenir enivrant.

 

Écoutez donc cette complainte

Va s'exhalant comme une plainte.

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