top of page

Entrelacs.

                Un jour un vers

 

 

Marie, vos yeux font lever des soleils.

Marie, mes vers à vos yeux sans pareils.

Marie, ma voix tout en mes vers se terre.

Marie, vos yeux verts

 

À votre peau, caressent la pâleur,

Taches en multitude éclatent de rousseur.

 

Marie comme magie, votre sein vibre

Et quand ma joue y caresse sa fbre

Marie accalmie, de lune un éclair

Y colore la volute d'éther.

Des poèmes tirés de ce recueil, qui furent pour moi en quelque sorte, des poèmes inauguraux.
Puis j'abandonnais la poésie pour les mathématiques et revînt enfin à mes premières amours.

                   Écoute Arnaud…

 

 

     Ces simples vers

     qu'à l'instant je libère.

     Sauras-tu de la vie

     alors qu'au lever

     tu y déposes un pied,

     d'entre ses festons

     découdre les fils ?

 

     Imagine-les, ils sont multiples,

     ils ont l'éclat des espérances,

     la fragilité des soies colorées.

     Ils sont multiples, se mêlent

     et se démêlent.

 

     Tire-les, comme à la harpe

     les cordes, du bout des doigts.

     Leur musique est de  cristal,

     ils te mènent dans un

     sacré bal.

 

     Tisse ta toile, mais attention

     comme au matin les

     notes de rosée à la toile

     de l'araignée y jouent

     leur partition,

 

     elle est fragile la vie,

     fais-lui une ovation.

                Musique en noir et blanc

 

 

Madame veuillez

Accepter

Cette curieuse tulipe noire

Qu'à votre main je veux voir.

 

À n'en pas douter

Vos doigts tremblent

Tandis qu'à votre pâle poignet

Palpite une veine bleutée.

 

Je n'en peux douter

Faites comme il vous semble

Et qu'à votre robe moirée

Soit suspendue ma destinée.

 

Madame veuillez

Écouter

Dans cette nuit d'ambre et de mûre

Le chant qu'à bout de souffle je murmure.

 

Que votre regard

À mon émoi s'assemble

Qu'enfin quelques étoiles y brillent

Et que derrière ce voile, dont elles s'habillent

 

Tout mon regard

Comme un filet rassemble

En de multiples éclats d'argent

Ces doux espoirs dispersés par trop de vent.

                En d'autres temps,…

                                         Tant d'autres.

 

 

      Mes vers vivent de l'air du temps.

      Il nous faut attraper les mots

      Les mettre au bout de son stylo

      Et l'encre à la plume s'enlace

      Puis sur la feuille blanche y dépose leurs traces.

 

      Mes vers vivent de l'air du temps.

      Alors voyez comme à la trame

      D'entre les fils discourt leur âme

      Pâte de bois, chair précieuse,

      Un homme y sculpte là cette ode capricieuse.

 

      Mes vers vivent de l'air du temps.

      Écoutez-les, rivières folles

      En vibrations, quand leurs alcools

      De si bémol en clarinette

      Enivre pour un sol, font une pirouette.

 

      Mes vers vivent de l'air du temps.

      Ils sont de flamme, de ces couleurs

      Insaisissables, moirés de peur,

      Bleus et nuit, tendres, eau verte et jade

      Ils fuient et crient voilés, noirs sur blanche parade.

 

      Mes vers vivent de l'air du temps.

      Ils se mêlent et se disloquent

      Fleuves d'espaces, rivières loques

      Vous enveloppent et vous pénètrent

      Et cependant retords sortent par la fenêtre.

 

 

                            L'hiver, le froid…

 

 

 

J'aime l'hiver, quand les arbres chargés

des velours blancs du givre

renvoient au ciel la lumière incertaine et tamisée

des brumes ouatées.

Les corbeaux croassent quand les oiseaux se cachent.

L'air coupant, tel ces prismes de glace dans les ornières

a réduit le chant des oiseaux ;

les bruits eux mêmes ont pris froid et leurs

rumeurs se contractent, et deviennent discrètes et

se font oublier.

Les labours exhalent leurs rousseurs ; les pieds des

choux de Bruxelles s'abritent sous leur chevelure,

dressés sur leur grand cou.

C'est une petite fille brune,

Elle va inquiète et aimante

Sur nos chemins qui se sont croisés,

C'est une petite femme à la peau de lune,

Elle me fait rêver comme une amante,

Je l'imagine quand je regarde à la croisée

 

C'est une femme sur la dune

À Arcachon comme une galante

Puis quand elle ouvre la croisée

De sa maison opportune

Le grand parc comme une Atalante,

Puis devant sa cheminée rêve aux croisés.

bottom of page